Témoignage de Maëva Malegeant
Découvrez le parcours de Maëva, ancienne étudiante du lycée Notre Dame le Ménimur et actuellement éducatrice à la Protection Judiciaire de la Jeunesse.
- Quelle formation avez-vous suivi au lycée Notre Dame le Ménimur ?
J’ai suivi dans un premier temps la formation au BTS ESF (2016-2017) et ensuite la formation au DE CESF (2017-2018).
Aussi, au cours de l’année 2019, j’ai côtoyé les murs du Lycée Notre Dame le Ménimur sous un autre statut. En effet, j’ai exercé la fonction d’enseignante contractuelle auprès des classes de terminale SPVL et de BTS ESF 2ème année.
- Quels sont vos souvenirs de la formation et de vos années au lycée ?
Je garde d’agréables souvenirs de mes années au lycée Notre Dame le Ménimur. Tant dans la découverte et l’apprentissage des différentes matières, tant au niveau du lien avec les enseignants, la façon dont ils partagent leurs connaissances avec passion ainsi que le soutien qu’ils peuvent nous apporter dans nos moments de doute. Je garde également en souvenir « la vie étudiante » dans la promo, les échanges enrichissants de nos expériences, le travail en équipe et les débats où l’on peut piocher dans les compétences et appétences de chacun pour nous faire évoluer.
J’ai trouvé le BTS ESF très riche et technique de par les nombreux enseignements délivrés. Le DE CESF est venu d’après moi apporter du sens entre tous ces apports techniques et la pratique professionnelle du CESF.
Bien qu’aujourd’hui je ne sois pas CESF, ces trois années de formation m’apportent des compétences supplémentaires dans ma pratique au quotidien et m’ont permis de construire mon identité professionnelle.
- Que faites-vous aujourd’hui comme métier ?
Aujourd’hui, suite à ma réussite au concours et à la formation en lien d’une durée d’un an et demi, je suis éducatrice à la Protection Judiciaire de la Jeunesse.
Je travaille actuellement dans une UEHC (Unité Educative d’Hébergement Collectif) dans le sud de la France qui accueille un public d’adolescents de 13 à 18 ans ayant commis un acte de délinquance et placés par mandat judicaire.
Nous avons pour mission d’accompagner les jeunes au sein des différents axes de leur vie : les relations familiales, l’insertion socio-professionnelle, la santé, la justice avec le rapport à l’acte… Ces accompagnements se font en lien étroit avec les familles, les éducateurs de milieu ouvert et les partenaires.
Mes appétences de CESF sont un plus dans ma pratique quotidienne, en qualité « d’experte de la vie quotidienne », je me saisis de moment de vie commune pour donner du sens éducatif : les soirées ménages, des ateliers cuisines, l’hygiène, créer et animer des actions collectives en partenariat…
- Quels conseils souhaiteriez-vous donner aux étudiants actuels ?
Se faire confiance ! Se faire confiance c’est croire en soi, nous ne sommes pas là par hasard, vous n’êtes pas là par hasard, s’accrocher, être passionné, trouver du sens à son action. Se faire confiance c’est aussi connaitre ses limites, accepter de ne pas savoir, d’avoir besoin de soutien et de savoir aller chercher ce soutien. Être bien avec soi-même permet d’être bien en tant que professionnel.
Les stages sont essentiels pour mettre en pratique tous les apports de la formation. Ce sont des lieux qui permettent de définir notre pratique, de s’essayer, de se tromper, de recommencer et de se faire du réseau. Ce sont aussi des lieux où l’on peut s’éclater dans la découverte et la création de projet. Surtout il ne faut pas se brider, au contraire il faut être ouvert à toutes les expériences dans différents postes et auprès de différents publics.
Me concernant, dès mon entrée en formation, j’avais cette envie de travailler auprès d’un public adolescent. J’ai alors réalisé deux des quatre stages obligatoires en protection de l’enfance. En parallèle du BTS et du DE, j’ai également découvert ce public sous différents angles : bénévole dans l’association PEV, animatrice en camps jeunesse et maison des jeunes, surveillante d’internat en lycée. De manière générale, je dirais qu’il faut se donner les moyens d’atteindre ses objectifs.
L’entrée dans la vie active peut-être compliquée, je me répète, mais il faut se faire confiance, vous avez des appétences et compétences qui réussiront naturellement à prendre leur place et du sens ! Ne pas hésiter à changer, découvrir d’autres publics, d’autres pratiques afin de vous enrichir.